Alain Paraillous

De famille terrienne, lui-même très attaché à sa terre natale, en Lot-et-Garonne, Alain Paraillous a fait le choix de partager sa vie entre son métier de professeur de lettres à Aiguillon, tout en continuant l’exploitation des vignes familiales à Saint-Pierre-de-Buzet.

Voyant avec tristesse la mort inéluctable des campagnes, il décide en 1997 de mettre en écrit la trace de ce monde rural inexorablement voué à disparaître. Ce sera Le Chemin des Cablacères. Puis il racontera les souvenirs de son enfance rurale dans Les Collines de la Canteloube. En 2001, son premier roman, Les Peupliers du désert, met de nouveau l’accent sur la désertification : les paysans qui partent à la retraite ne sont pas remplacés, les champs de peupliers remplacent le blé et la vigne tandis que s’écroulent les maisons dont les occupants sont partis rejoindre la masse sans cesse croissante des citadins.
Avec trois romans historiques, Les Ombres du Canal (2002), Prends la lune, baya ! (2005), L’Encre et la sève (2007), il a raconté l’histoire d’une famille paysanne de la Moyenne Garonne, de 1830 à 1914, à travers la construction du canal latéral à la Garonne, la tragédie du phylloxéra, puis les crises viticoles qui ont ébranlé la République au début du xxe siècle.

Alain Paraillous est également l’auteur d’un Dictionnaire drolatique du parler gascon (2004), et d’une satire grinçante du pédagogisme, Le Bonheur n’est plus dans la classe (2004), dont la couverture avait été illustrée par Georges Wolinski.