Nouveaux Contes de Noël
La Vraie tentation de saint Antoine est une charmante nouvelle où saint Antoine lui-même raconte comment la plus terrible tentation ne fut pas les belles femmes lascives qui lui apparaissaient, mais l’obsédante idée de faire rôtir son fidèle compagnon, le cochon, pour suppléer par ce plat confortable et succulent à son trop ascétique ordinaire. Surtout une nuit de Noël où, rentré dans sa cabane, il considérait quel piteux réveillon il ferait « avec une maigre racine et une cruche d’eau en train de geler » ; il fallut toute la vertu du saint ermite pour sortir vainqueur de la démoniaque incitation ; encore succombait-il sans la Providence qui permit qu’il reconnût l’infernal sourire du diable, transformé en marmiton, qui lui présentait un boudin fait de la chair rose du fidèle compagnon.
Henri Carnoy
Paul Arène est né en 1843 à Sisteron au milieu des montagnes parfumées de cette Provence, à laquelle ses vers et sa prose devaient à jamais rester fidèles. Il fit paraître, dès 1870, l’un de ses chefs-d’œuvre en prose, Jean des Figues, puis de nombreux contes (Contes de Paris et de Provence, Nouveaux Contes de Noël), tendres ou ironiques et toujours exquis. Il est mort à Antibes en 1896.
La Vraie tentation de saint Antoine est une charmante nouvelle où saint Antoine lui-même raconte comment la plus terrible tentation ne fut pas les belles femmes lascives qui lui apparaissaient, mais l’obsédante idée de faire rôtir son fidèle compagnon, le cochon, pour suppléer par ce plat confortable et succulent à son trop ascétique ordinaire. Surtout une nuit de Noël où, rentré dans sa cabane, il considérait quel piteux réveillon il ferait « avec une maigre racine et une cruche d’eau en train de geler » ; il fallut toute la vertu du saint ermite pour sortir vainqueur de la démoniaque incitation ; encore succombait-il sans la Providence qui permit qu’il reconnût l’infernal sourire du diable, transformé en marmiton, qui lui présentait un boudin fait de la chair rose du fidèle compagnon.
Henri Carnoy
Paul Arène est né en 1843 à Sisteron au milieu des montagnes parfumées de cette Provence, à laquelle ses vers et sa prose devaient à jamais rester fidèles. Il fit paraître, dès 1870, l’un de ses chefs-d’œuvre en prose, Jean des Figues, puis de nombreux contes (Contes de Paris et de Provence, Nouveaux Contes de Noël), tendres ou ironiques et toujours exquis. Il est mort à Antibes en 1896.
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