Contes et Histoires de Provence

 Paul Arène écrivit en collaboration avec Alphonse Daudet les premiers contes des Lettres de mon moulin (« La Chèvre de M. Seguin », « L’Arlésienne »…), mais, comme l’a noté l’auteur du Petit Chose, Arène « avait déjà trop de vrai talent, une personnalité trop réelle pour se contenter longtemps de cet emploi d’aide-meunier ».   L’enfant de Sisteron, qui réserva à la langue provençale l’essentiel de ses vers, fit paraître, dès 1870, l’un de ses chefs-d’œuvre en prose, Jean des Figues, puis de nombreux contes (notamment ses Contes de Paris et de Provence, dont sont tirés les récits du présent volume), tendres ou ironiques et toujours exquis. Anatole France lui décernera le titre de « prince des conteurs », en le comparant à Maupassant.   Quand il mourut en 1896 à Antibes, où il était allé revoir le soleil de la Provence pour en emporter la dernière image sous ses paupières closes, la littérature perdait en lui un de ses maîtres.

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