Sainte-Victoire : Magique Montagne

septembre 2009
160 pages

Comment Sainte-Victoire a-t-elle influencé toute la peinture occidentale du xxe siècle ?

En déroutant Cézanne.

Montagne tutélaire du pays aixois, visible alors de partout dans Aix et dans ses environs, elle s’est imposée à l’enfant Cézanne. Par la nature de sa roche prête à toutes les métamorphoses, par ses formes si particulières, Sainte-Victoire accroche la lumière et défie le plus grand peintre de son temps, celui qui aura le plus d’influence sur les peintres occidentaux du siècle dernier.

Sainte-Victoire ne s’adresse pas seulement à l’œil. C’est par l’esprit qu’elle doit être saisie. Cézanne l’a compris et va s’y prendre et s’y reprendre des centaines de fois. Sur la fin de sa vie, il se consacre à elle tout entier, convaincu qu’elle existe par la lumière provençale du pays aixois encore plus que par sa roche.

C’est une magique montagne.

Sainte-Victoire ne reste jamais la même d’une heure à l’autre. Elle va, elle vient, se rapproche, s’éloigne, se dissimule, tantôt rocheuse, tantôt laiteuse, diaphane ou translucide. C’est une comédienne, et Jacqueline de Romilly, universitaire renommée, ne s’y trompe pas quand elle se rend sur le plateau de Bibémus pour la contempler « dans son grand numéro du soir ».

À travers le regard de Laurencine Lot, Jean Verdun met son pouvoir en lumière. Il a parlé d’elle et de son importance capitale des dizaines de fois avec André Masson, qui fut son voisin au Tholonet.

Laurencine Lot, photographe des comédiens en scène, était prévenue quand elle a été prise par Sainte-Victoire. Cette magicienne se joue des peintres et des photographes. Il faut la saisir à l’instant même de ses métamorphoses.

Les photographies de Laurencine Lot ont toutes reçu un nom. Sainte-Victoire sera tour à tour L’Orgueilleuse, La Timide, La Dominante, L’Illuminée, La Disparue, La Somptueuse, La Royale, L’Absente, La Diva et beaucoup d’autres.

30,00