Rien ne sert de courir

En cet été de 1935, la situation financière de la France est au plus bas. Laval, parvenu au pouvoir, gouverne par décrets-lois. Pour revenir à l'équilibre budgétaire, il décide de la baisse des salaires et des prix. Mais le chômage continue de croître…
Ouvrier fondeur et coureur de fond plein de promesses, Marc Bongrain a été grièvement blessé dans un accident de char au cours de son service militaire. Son ami, le champion cycliste Gilbert Montier, lui, y a perdu la vie.
Convalescent, Marc rend visite à la famille d'adoption de Gilbert, qui habite Vincennes. Alice Blareau lui propose d’occuper le logement de son ami.
Marc reprend courageusement l’entraînement, et bientôt ses efforts sont récompensés. La forme revient. En même temps, il s’éprend de Denise, une jeune fille assez futile, vite jalouse de sa passion pour le sport.
Des victoires, son record de France sur 5000 mètres, sa sélection pour les Jeux olympiques de Berlin, éblouissent un moment Denise, devenue sa femme. Et pourtant, l’atmosphère se détériore au sein du couple…

 Peinture de l’époque, de la banlieue, des luttes et des espérances suscitées par le Front populaire, épopée d’un coureur de fond, critique virulente des dirigeants des fédérations sportives et des amateurs marrons, Rien ne sert de courir ressuscite sous nos yeux un climat agité et délétère qui rappelle par certains aspects celui de l’époque actuelle.

Pierre Naudin (1923-2011) est l’auteur de quatre fresques à succès sur la guerre de Cent Ans, il a publié à ses débuts des essais et plusieurs romans sur le sport, parmi lesquels Les Mauvaises Routes (Gallimard 1959, Denoël 1989, Aubéron 2007), roman sur le cyclisme qui fut unanimement salué par la critique, de Robert Margerit à Jean Blanzat, en passant par Kléber Haedens.

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