L'InquisitionTribunal de la foi

décembre 2006
ISBN : 9782844980014

 

L'inquisition ! Pendant six siècles, ce mot a rempli d'horreur les peuples de quelques grands pays d'Europe qui le voyaient écrit ou l'entendaient prononcer. Des ténèbres des cachots où l'on torturait, jusqu'aux flamboyantes flammes des bûchers, celui ou celle qui, par malheur, s'attirait les foudres et la condamnation des juges ecclésiastiques s'engageait sur une voie où le vent de mort éparpillait ses gémissements et ses cris.
L'imagination se déchaîne lorsqu'il est question de cette institution créée par le pape Grégoire IX en 1233. Tout d'abord destinée à écraser, légitimement ou non, l'hérésie cathare en Languedoc, elle devint, au pouvoir de ses "inquisiteurs" l'instrument d'un fanatisme religieux. Ce tribunal de la foi eut pour serviteurs zélés, en France et en Espagne, les successeurs de saint Dominique et plus tard, particulièrement en Castille, au temps des Rois Catholiques, le célèbre Torquemada. Auteur d'une répression sans limites contre ceux qui étaient dénoncés comme schismatiques, il envoya sans vergogne à la mort des milliers de prétendus ennemis du Christ : juifs, même convertis, et musulmans, lesquels, pourtant, s'étaient les uns et les autres parfaitement intégrés à la vie hispanique.
En 1834, l'abominable cancer accroché au sein même de l'église fut éradiqué après une lente résorption. Les plus fidèles chrétiens eux-mêmes respirèrent. Il n'empêche que l'odeur des bûchers et les hurlements des persécutés nous incommodent encore…  
Guy Mathelié-Guinlet, qui est déjà l'auteur de deux livres se rattachant à la période des débuts de l'Inquisition : Les Cathares, et Les Cisterciens (Aubéron), a tenu à décrire l'irrésistible développement de cette juridiction d'exception devenue, après sa disparition, la Sacrée Congrégation du Saint­-Office. Avec la rigueur qui le caractérise, il établit, dans cet ouvrage, un bilan objectif des actes qui discréditèrent à tout jamais un tribunal dit de la foi… certainement par antiphrase. Dans sa conclusion, en traitant des temps modernes de l'Église, engagée récemment sur la voie difficile de la repentance, il forme l'espoir qu'elle ne retournera jamais aux errements du passé.
 

20,50