Le Pas d'armes de Bordeaux

décembre 2006
ISBN : 9782908650471

Capturés lors des derniers sursauts de la bataille de Najera, le 3 avril 1367, Tristan de Castelreng, son écuyer Robert Paindorge et des prisonniers de toute première importance -Bertrand Guesclin en particulier– sont emmenés à Bordeaux. Ils y seront les otages très surveillés de leur vainqueur, Edouard, prince de Galles et d'Aquitaine. Tristan, que le fils du roi d"Angleterre exècre depuis une tentative d’enlèvement commise à son encontre, se sent particulièrement menacé. Ses craintes se confirment lorsque le satrape malade qui règne sur un duché convoité par Charles V, décide d’offrir aux Bordelais, pour fêter sa victoire, une joute aux lances de guerre et un de ces fameux pas d’armes dont il est féru : le Pas de Saladin. Comme à la joute, les participants seront privés d’armes courtoises.

C’est fort éprouvés que Tristan et Paindorge survivront à ces épreuves.

Le ressentiment du prince est tel, envers eux, que bien que libres, il leur faut quitter la cité en hâte. Ils ont heureusement une complice, Tancrède, l’amie de la princesse Jeanne. Ensemble, ils chevauchent vers Rechignac, en Périgord, où naquit leur étrange et belle alliée, cousine d’Ogier d’Argouges, le beau-père de Tristan. Ce château en partie ruiné sera la première étape d’un douloureux parcours. Il conduira les deux hommes jusqu’à Villerouge-Termenès, un petit village des Corbières dont la maigre population vit à l’entour d’un château robuste et sévère, propriété de Pierre de la Jugie, l’archevêque de Narbonne.

Est-ce enfin, pour Tristan, le havre tant souhaité ?

 

Cette fois, Pierre Naudin nous entraîne en Aquitaine et particulièrement à Bordeaux où le fastueux Prince de Galles veut célébrer par une fête d’armes sa victoire à Najera. Les chapitres qui la décrivent ont les qualités de force et de mouvement que l’on reconnaît à l’éminent conteur. Le Pas d’armes de Bordeaux, confirme, s’il en était besoin, que Pierre Naudin est certainement le médiéviste le plus apte à nous inclure dans les scènes trop longtemps inanimées d’une époque révolue.

22,00